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23 février 2009

L'arbre d'Ebène

... Au pays, avant ta naissance, avant de rencontrer ton père, dans la brousse de chez nous, ma famille n'avait pas de cabane. On vivait entourés de chèvres et de sable. Le désert était notre maison, le ciel, notre toit, les arbustes, notre point de repos. Dans le village le plus proche, il y avait une école vide que les Français ont construite et qui servait de logis aux bêtes. Le village était aussi vide que le désert. Un jour des touristes sont passés dans une grande voiture. Ils avaient tout. Ils mangeaient ce qu'ils voulaient. Une femme est venue vers moi et a voulu me photographier. Je lui ai fait un signe de refus. J'ai tourné la tête et j'ai regardé le désert. Elle m'a tendu un porte-monnaie vide. Et croyant que je ne comprenais pas ce qu'elle disait, elle m'a montré son appareil photo. J'ai pris le porte-monnaie. Elle m'a demandé de sourire en faisant la grimace. Je n'ai pâs souri parce que je ne voulais pas qu'elle me prenne en photo. Elle a dû penser que le porte-monnaie ne suffirait pas pour me prendre en photo alors elle m'a tendu quelques pièces de monnaie. Elle a pris sa photo. J'ai senti que quelque chose partait de moi. Elle m'avait prise sans mon accord, me volant ma présence dans le désert. Je n'ai pas bougé jusqu'à leur départ. C'était si simple pour elle de prendre ce qui ne leur appartenait pas.Ce jour-là, il s'est passé quelque chose d'effroyable. Je ne sais pas combien de temps je suis restée immobile après leur venue, mais en voulant reprendre mon chemin, j'ai aperçu au loin les chèvres de mon père, mortes sur le sable. Et la faim s'est répandue sur notre territoire. Ma mère couchée sous des branchages était en train de mourir de faim avec un bébé dans ses bras. J'ai pris mon petit frère et j'ai marché dans le désert sans savoir quoi faire. Les larmes réconfortent ici, mais là-bas, c'est une perte très grande. L'eau même salée est indispensable pour la survie du corps. Je n'avais pas de seins pour l'allaiter, seulement un porte-monniae avec quelques pièces à l'intérieur ...

 

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L'arbre d'Ebène, Fadéla Hebbadj, éditions BUCHET/CHASTEL, 2008

21 février 2009

Les toilettes du pape

Profiter de la visite du Pape. Moyen enfin de s'en sortir. Comment. Vendre des saucisses, des sandwichs, à boire ? Non, des toilettes. Des toilettes pour les touristes, et... pour le pape. Pour sûr, on ne le loupera pas. C'est l'idée du siècle. On ne va quand même pas louper la venue du pape à Melo.

 

Film d'Enrique Fernandez, 2008, Uruguay

22:49 Publié dans Coin Ciné | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vive la vie, cinéma

19 février 2009

Sur la route de Lhassa

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Ce pèlerin sur une route du Sichuan, est parti de son Gansu natal il y a 6 mois. Il parviendra à Lhassa dans deux ans. En rampant.

 

(Texte et photo : Un oeil sur la Chine, blog, 27 novembre 2008)

 

 

18 février 2009

Un accès au soin égal pour tous ?

Aujourd’hui, le projet Hôpital, Patient, Santé, Territoire est présenté aux députés. Il fait partie d’un plan pour réduire la part de l’hospitalisation publique en France afin de diminuer l’engagement de l’Etat dans la prise en charge des besoins de santé.

Pour forcer les hôpitaux à se restructurer, c’est-à-dire à fermer de nombreux services de spécialité, l’Etat utilise des pressions financières et met en place une réforme profonde du fonctionnement de l’hôpital.

Dans un premier temps, l’Etat commence par supprimer le budget global et demande aux hôpitaux de régler la note. Instantanément, 90% des hôpitaux se retrouvent en déficit. Soulignons que le montant de la totalité du déficit de tous les hôpitaux français en 2007 était équivalent à celui de l’argent versé par l’Etat à Bernard Tapie, au terme de la procédure d’arbitrage concernant le Crédit Lyonnais (350 millions d’euros).

Dans un deuxième temps, à partir de 2008, l’Etat applique à 100% le nouveau mode de financement, la tarification à l’activité, alors que dans les autres pays d’Europe, la part de la tarification à l’activité ne dépasse jamais 50% du budget hospitalier. Le passage à la tarification à l’activité entraînera une baisse de 30% des recettes des hôpitaux. Le déficit des hôpitaux va s’accroître.

Puis, l’Etat impose aux hôpitaux d être tous à l’équilibre budgétaire d’ici 2012. Les hôpitaux n’auront comme solution que de diminuer les dépenses de personnel qui représentent 70% de leur budget. Pour arriver à l’objectif fixé par l’Etat, il faudra supprimer 20 000 emplois dans les hôpitaux français. Cette suppression d’emplois entraînera la fermeture de nombreux services puisqu’il faut des soignants pour soigner.

Le projet HPST arrive à point nommé avec la restructuration en communauté hospitalière et en groupement sanitaire pour faire croire aux Français que l’offre de soins sera équivalente. Avec les communautés hospitalières de territoire, (plusieurs hôpitaux de différentes villes) le patient n’aura pas forcément accès à toutes les spécialités dans l’hôpital de sa ville. Il devra faire des Km pour aller les chercher dans d’autres villes.

Avec les groupements sanitaires, (regroupant hôpitaux, cliniques et médecins libéraux) certaines spécialités n’existeront plus qu’en privé. Le patient ne sera plus sûr de pouvoir accéder à des consultations et des interventions sans dépassements d’honoraires pour toutes les spécialités. Il ne sera plus assuré de ne pas faire l’avance des frais.

Avec la mise en place du directoire à la tête de chaque hôpital et la transformation du Conseil d’administration en conseil de surveillance, tous les pouvoirs sont confiés au directeur. Face au pouvoir gestionnaire, il n’y a plus aucun contre pouvoir : - ni médical : Or les médecins hospitaliers ont eu, jusqu’à présent, pour principe fondamental d’assurer la qualité des soins pour tous les patients, sans discrimination, et donc sans trier les patients selon qu’ils rapportent de l’argent à l’hôpital ou non. -ni des Elus : Or, les élus locaux sont très attachés à garantir l’égal accès à des soins de qualité pour la population locale. Ce projet de loi fait sauter deux verrous de protection de la santé des citoyens français.

En réalité, la fermeture de nombreux services de spécialité à l’hôpital aboutira à une importante diminution des lits d’hospitalisation et des consultations de spécialistes. Comme en Angleterre, les Français devront attendre des mois pour se faire soigner. Comme aux Etats-Unis, certains renonceront à se soigner, faute de moyens financiers, laissant leur pathologie s’aggraver et entraîner des complications qui seront beaucoup plus coûteuses, à terme, non seulement en soins, mais aussi en incapacités de travail, transitoires ou définitives.

Dans son discours du 17 avril 2008 à Neufchâteau, le Président de la République explicite très bien l’hôpital qu’il prépare pour les Français : « J’appelle l’hôpital à faire ce double mouvement : recentrage sur […] la phase aigue de la maladie (c.a.d les urgences ndlr) et reconversion vers la prise en charge du grand âge et de la dépendance. »

Ce projet s’oppose à l’un des principes fondateurs de la Sécurité Sociale : l’égal accès aux soins pour tous. Ce que l’Etat Français a fait au sortir de la deuxième guerre mondiale, alors que ses finances étaient exsangues, il devrait y renoncer en 2009, au nom de la prétendue valeur "rentabilité" ?

Une guerre idéologique oppose les quantificateurs, avec leur prétention croissante à régenter l’existence humaine dans tous ses aspects, et ceux qui ne plient pas devant la dictature des nombres. "Le fanatisme du chiffre, ce n’est pas la science, c’en est la grimace.(Jacques Alain Miller)"

 

Note de Béatrice Villamot publié dans Pratiques

12 février 2009

Enfants-soldats

Enfants soldats hier, policiers aujourd’hui : (Syfia Grands Lacs/Rd Congo) A Beni dans le Nord-Kivu, plus de 200 ex-enfants soldats qui ont combattu dans les rangs des miliciens maï-maï sont aujourd'hui policiers. Peu formés à assumer leur tâche et pour la plupart sans salaire, ils vivent de petites primes … et sont très déçus.

Un ancien enfant soldat rassemble les jeunes en perdition : (Syfia Grands Lacs/Rwanda) Nizeyimana Seleman, enfant soldat (kadogo), lors du génocide rwandais de 1994, récupère aujourd'hui les jeunes perdus comme lui l'a été. Après avoir repris ses études, il a créé pour eux un centre de formation aux métiers.

D'un centre à l'autre, la démobilisation sans fin d'ex-enfants soldats : (Syfia Grands Lacs/Rd Congo) Ils ont combattu à l'Est de la Rd Congo, puis ils ont été démobilisés à l'Ouest. Actuellement ils sont à Kinshasa, puis iront dans d'autres centres. Ballottés sans fin, une centaine d'enfants soldats, n'en peuvent plus de vivre loin de chez eux. Parfois la révolte gronde.

Sud-Kivu : la parole à Murhabazi Namegabe, rééducateur d’ex-enfants soldats. (Syfia Grands Lacs/RD Congo) Depuis 14 ans, Murhabazi Namegabe travaille sans relâche, au sein du Bureau du service volontaire pour les enfants et la santé (BVES), à réintégrer les enfants-soldats dans la société. Une tâche immense que de convaincre les commandants militaires de les relâcher et de redonner le goût d'une vie normale à ces jeunes traumatisés, surtout les filles. Témoignage.

 

11 février 2009

Toutes voiles dehors

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Départ vers les grands fonds
Vers les intangibles horizons
Vers les flots insondables
Rêves inassouvis inabordables


25 janvier 2009

Guerre toujours

Nord-Kivu

Le temps est chaud. Sur la rue président de la République, au centre-ville de Butembo (320 km au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu), une file de gens se forme devant l’enclos en bois de quinquina qui abrite le bureau de la Mission d’aide aux déplacés (MAD), une petite ONG locale. Dans la petite cour, une centaine de déplacés de guerre, pauvrement vêtus, sont assis la plupart à même le sol, l’air hagard. Ils viennent ici se faire identifier pour obtenir, au bout d’une procédure harassante passée sous un soleil de plomb, un petit jeton qui devrait leur donner droit à l’aide humanitaire.[...] Chaque déplacé de guerre a son histoire. Ils racontent avoir été témoins et victimes des pires sévices aussi bien de la part des rebelles du CNDP de Laurent Nkunda que des soldats de l’armée gouvernementale (FARDC). "Ils ont égorgé le fils de mon voisin à la machette, très froidement…", raconte Georgette Bizeimana, qui comme de nombreux déplacés ne sont pas prêts à regagner leurs milieux d’origine, aussi longtemps que la paix n’est pas revenue.[...]

En attendant, les autorités locales ont mis en place une cellule de crise. Elle collecte auprès des habitants vivres et autres produits à redistribuer aux déplacés. Quelques tonnes d’aide ont déjà été données de bon cœur : des sacs de haricots et de pommes de terre, ainsi que des vêtements. Au seul marché central de la ville, près d’une tonne de vivres ont été récoltés en trois jours. "Nous sommes un peuple solidaire", clame le maire intérimaire de Butembo, Godefroid Matimbya.
Cet élan de solidarité est encore plus perceptible dans les quartiers de la ville où des familles acceptent d’héberger chez elles des déplacés, parfois dans un coin de cuisine. D’autres sont logés dans des chantiers inachevés, dans des écoles. A Rwenda, des familles passent la nuit à l'école primaire avant de laisser la place le matin aux élèves.

Nord-Kivu : l'aide discrète et efficace des habitants aux déplacés (Syfia Grand Lacs/Rd Congo 27/11/2008)

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23 janvier 2009

L'incendie

Bras Sec était en effervescence. Il faut dire que la nouvelle était de taille, et avait de quoi nourrir les conversations de par les craintes et les incertitudes qu’elle engendrait. Rose-Améline et Judex étaient arrivés avant l’heure du midi, et avaient pu faire assez rapidement les habituels échanges et acquisitions diverses pour les habitants de Bois-Rouge. C’est en grignotant ensuite à la Taverne des Anes, avant de reprendre le chemin du retour, qu’ils avaient appris la raison du feu qu’ils avaient aperçu le matin même de chez Lavergne.
C’était bien d’un village que montaient les fumées. Le feu avait pris dans les broussailles envahissant la pente vers le nord, et s’était avancé vers les cases sans que les habitants ne puissent le stopper. Ils n’avaient pu que fuir et observer, impuissants, la destruction qui s’était étendue à la plupart des cultures entourant l’îlet. Un groupe était monté jusqu’à Bras Sec pour demander de l’aide. Il fallait en effet reconstruire, et surtout survivre, et les villages alentour allaient permettre de subvenir aux besoins de la population du village, dans l’attente de nouvelles récoltes.
La surprise, et la consternation venaient en fait de la probable cause de ce désastre, dont on pouvait difficilement imaginer qu’il fût naturel. Un des habitants avait aperçu de grand matin un groupuscule d’étrangers s’aventurer non loin des cases, sans y prêter plus d’attention, car il était relativement fréquent que les parages soient visités par des jeunes ou moins jeunes aventuriers venant de la ville par la corniche ou la montagne.
Souvent même, les villageois liaient volontiers conversation avec ces gens issus d’un autre monde, monde résidu extrait du passé, de leur passé, dont ils ne voulaient plus. Il leur était agréable d’échanger et de deviser avec ceux qui leur racontaient l’évolution là-bas, leur donnant bonne conscience, et les confortant dans le choix qu’ils faisaient de rester confinés dans les grands espaces, isolés du progrès ou de ce qu’il en restait. Certains des visiteurs restaient même pour plusieurs jours, voire s’installaient dans un des villages, parfaitement intégrés dans ces nouvelles mini sociétés.

 

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épisode précédent ? --> Scène de vie

22 janvier 2009

Madagascar

Le cyclone est sorti ce matin de Mada et s'éloigne vers le sud, bien affaibli, mais le sud de Mada, de Morondave à Fort Dauphin est bien malade avec des dégats importants. Et on n'en parle pratiquement pas : rien en parcourant la presse française, sauf quelques entre-filets venant des communiqués des agences de presse, comme dans le Nouvel Obs. Aujourd'hui le Monde, se faisant le relais de l'Express de Madagascar a parlé de la Grande Ile, mais pour évoquer que la "crise" qui oppose Ravalomanana "en dérive monarchique" au maire de Tana : "Utilisant le mécontentement populaire, le maire d'Antananarivo défie le président Ravalomanana, etc ..."

Fanele

Fanele, nom de baptème du cyclone qui est en train de ravager Madagascar. Encore un. Chaque année ce sont plusieurs phénomènes climatiques de ce genre qui jettent leur dévolu sur la grande île qui n'a vraiment pas besoin de ça. Qui en parle ?

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Des nouvelles glanées sur un forum.... :

Hier midi

Les communications téléphoniques sont coupées depuis hier 17h/18h, sauf le central de Morondava centre qui a disjoncté fin de soirée.

Les communications GSM ont pu être relayées jusqu'à 5h00 locale ce matin, le relais de Morondava ayant été touché à priori puisque l'on a eu une coupure nette générale.

Les communications TSF du réseau privé de l'opération Com-test2009 ont permis de relayer 200 appels hier soir jusqu'à 00h00z pour aviser les populations, dont certaines faute de radio et faute de circulation routière se doutaient de quelques choses mais ne connaissaient même pas le nom du système.

Le réseau transmet à nouveau au coup par coup uniquement pour des appels de détresses.

Des messages reçus entre temps je peux vous assurer que la nuit et surtout la fin de nuit fut apocalyptique pour cette zone, les vents s'étant curieusement renforcés lors de l'aairvée su rterre du cyclone, et les dégâts sont très au dessus de ce que l'on pouvait prétendre.

L'onde de tempête a provoqué des raz-de-marée dans la région de Belo et Ankoba.
La mer reste très forte de Andramasay à Tulear (creux de 12m et+).

A Manometimay la rivière Maharivo aurait débordé de son lit au pont de la route d'Ankevo.

Contrairement à ce qu'annonce les autorités, et je l'affirme de source très sûre, l'atterissage du cyclone a été précédé de précipitations très soutenues pendant 3h non-stop d'une zone allant de Belo-Tsiribihina à Andranopasy au Sud d'Ankoba.

Dés hier 21h00 locale il était rapporté que des inondations étaient en cours, provoquées par la montées des eaux du Tsiribihina au niveau de Berevo et de Tsimafana...

Cette nuit :

Morondava est sous les eaux sur plus de 80% de sa surface.

Des villes comme Belo, Ankoba ou Ankevo sont détruites à plus de 60%.

Il y a des victimes d'Andranopasy à Belo-Tsiribihina et en général sur tout le territoire concerné par Fanele, mais l'état et des communications et des intervenants font que les nouvelles parviennent au compte goutte.

Les autorités seront surprises du nombre de victimes pour un cyclone pas si méchant que cela, mais à Madagascar même les dépression tropicale tuent (Asma).

Pour l'instant on se concentre à déterminer les zones potentielles pouvant être atteintes par les pluies de Fanele et actuellement c'est le déluge dans des villes comme Ranomafana, Mahatalaky, Esira, Labakoho et Manafiaty.

Fort-Dauphin est aussi sous les pluies torrentielles mais plus épisodiquement, lorsque certaines bandes nuageuses arrivent à traverser les monts Antanosy, ces fortes pluies concernent toute la zone Tanosy jusqu'à Ranopiso, Behara et même Ambosary.

Les vents sont assez forts dans cette région depuis ce matin.

J'ai eu la famille il y a quelques heures et déjà des rivières comme la Manampanihy ou la Manambolo commençait à sortir des lits dans certains districts et notamment à Ampasimena.


Fanele a été ressentie même sur Tuléar où des bulletins de mise en garde avaient été émis hier au soir.

Nous restons à l'écoute des appels et des doléances (je dors trés peu depuis 2 jours) et si des nouvelles importantes me parvenaient je ne manquerai pas de vous en faire part.

 

Revue de presse de ce matin :

L'express / Cyclone « Fanele » balaie Morondava : La ville de Morondava a été balayée, hier, pendant quatre heures par le passage du cyclone « Fanele ». Les destructions sont estimées à 80%. La population affirme n’avoir jamais connu pareille catastrophe...
Lire : http://www.lexpressmada.com...

http://www.midi-madagasikara.mg...

21 janvier 2009

Kokopelli

Sauvegarder la diversité de la planète. Y penser. Certains y pensent, et c'est tant mieux. C'est déjà ça. Mais à plus grande échelle, ce sera pour quand ?

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19 janvier 2009

Envol

22h24. L'appareil commence à se positionner sur le tarmac on le voit au loin derrière les bâtiments de l'aéroport où les derniers retardataires du vol suivant se pressent encore. La lumière rouge clignotante bouge l'avion tourne doucement sur lui même se dirige vers l'ouest de la piste tourne de nouveau sur lui même extrémité face aux vents légers du début de soirée face à la longue piste d'envol. Comme à chaque fois je suis en attente sur la terrasse en attente du signal du départ plein gaz vrombissement d'abord subtil rapidement très rapidement là bien là grondement dans la nuit grondement d'arrachement de oh combien de tonnes vers le ciel vers l'azur vers cette métropole d'où l'on vient et où l'on va. Hommes et femmes d'affaires affairistes enfin délivrés de leur prothèse-téléphone d'oreille. Autochtones goûtant le premier voyage vers leur famille émigrée immigrée . Etudiants tout jeunes avec aux lèvres le goût salé encore tout frais des larmes du permier arrachement familial. Jeunes diplômés bardés tendus vers l'embauche prometteuse. Touristes vacanciers encore enduits du sel de la mer muscles tendus par les dénivelés des cirques yeux-oreilles-nez pleins des fragrances maloyesques et métis île surprenante contradictoire entre créolité soutenue et passivité arrangeante. Le monstre s'est extrait de la piste il a entamé son virage à 120° vers le nord-ouest vers la terre patrie métropolitaine cordon ombilical maintenu en attendant la maturité le monde sera créole ou ne sera pas la phrase me revient et je me demande le monde sera-t-il qu'importe il l'est pour l'instant pour le moment l'avion a disparu désormais derrière la ligne d'horizon point minuscule puis infime emmenant ma mie vers là bas dix mille kilomètres une broutille une nuit de non sommeil courbaturée cassée vers la capitale.

17 janvier 2009

La Porte des Enfers

Garibaldo pouvait faire ce qu'il voulait avec le café. Personne ne savait ce qu'il mettait dedans, à quels ingrédients il avait recours, mais il avait le don de savoir épicer son breuvage en fonction de la demande du client. Ces cafés-là, le patron allait les faire dans l'arrière-boutique. Il avait aménagé un percolateur spécial, entouré probablement d'une multitude de boîtes contenant des épices et des ingrédients en tout genre : poivre, cumin, fleur d'oranger, grappa, citron, vin, vinaigre, piment en poudre. Il procédait à l'élaboration de sa mixture et cela ne prenait jamais plus de temps qu'il n'en aurait fallu pour un café normal. Aucun client ne s'était jamais plaint. L'effet espéré était toujours au rendez-vous. On pouvait tout demander : des cafés pour ne pas dormir trois nuits d'affilée ou pour avoir la force de deux hommes, des cafés langoureux, aphrodisiaques... Il n'y avait qu'une seule règle : celui qui le demandait est celui qui le buvait. Garibaldo ne voulait pas se transformer en empoisonneur.

Laurent Gaudé, La Porte des Enfers. Actes Sud, 2008.

12 janvier 2009

Soir mâlin

Soir mâlin chaleur qui s'estompe souffle léger enfin rafraichissant pluie du crépuscule escadrilles de femelles moustiques avides de chevilles tendres esprit qui voudrait s'échapper feuillages qui s'agitent arbre du voyageur palmier bouteille au loin des moteurs poussant sur la colline quelques abois un margouillat qui gloglotte derrière un cadre le clavier continue à vibrer sous les doigts concentrés projet presque à point inquiétude il faut que ça marche temps donné temps passé temps suspendu souci du travail bien fait secondes minutes heures jours nuits mois semaines samedis dimanches murmures du silence chaque son entité disctincte quelles vies derrière ces bruits clarté tintinabulante de la pénombre écriture du monde chaleur mâline esprit tendu réflexions en émoi constructions de la pensée il ne pleut plus plus un souffle pesanteur de l'air soir estompé pleine lune moite spirale envoûtante l'air ne bouge plus j'écris je vibre je vis.

06 janvier 2009

L'année où mes parents sont partis en vacances

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Brésil 1970, le pays vire à la dictature. Brésil, 1970, la Coupe du Monde de football bat son plein et l'équipe nationale est en passe de la remporter. Le monde a les yeux rivés sur le Brésil, grâce au foot, mais ne voit que ça. Mauro a 12 ans. Ses parents lui annoncent qu'il vont « partir en vacances ». Résistants au régime, ils fuient la dictature en confiant leur fils à son grand-père, qui malheureusement décède le jour même. Mauro est recueilli par lle voisin du grand père, membre de la communauté juive de Sao Paulo.

 

Superbe film de Cao Hamburger.

L'année où mes parents sont partis en vacances, Brésil, 2007.

19:53 Publié dans Coin Ciné | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vive la vie, cinéma